Un joint caoutchouc ou un joint fibre pour vos travaux de plomberie ?
Si vous vous lancez dans des travaux de plomberie, vous vous informez peut-être sur les tuyaux et les raccords, sur les joints pour éviter les fuites d’eau, sur la robinetterie et les autres accessoires de plomberie en inox ou en plastique, sur la pression et la température de l’eau dans la tuyauterie, etc. Le sujet est vaste.
Parmi les pièces de plomberie incontournables, on retrouve les joints en caoutchouc et en fibre. Leurs diamètres, leurs formes et leur matière leur confèrent des propriétés uniques garantes de l’étanchéité de votre tuyauterie.
Les différents types de joints d'étanchéité
Il existe une variété de joints d'étanchéité, chacun adapté à un besoin spécifique. Les matériaux couramment utilisés incluent la fibre et le caoutchouc, mais aussi des métaux tendres comme le laiton, des matières synthétiques comme la cellulose, ou le néoprène et le silicone. Ces joints se distinguent non seulement par leur composition, mais également par leurs caractéristiques physiques telles que leur diamètre, leur forme et leur couleur.
Parmi les types de joints les plus courants, on retrouve :
Les joints en fibre vulcanisée : ils sont peu coûteux et couramment utilisés dans les installations de plomberie pour l’eau chaude et l’eau froide. Cependant, leur durée de vie est généralement plus courte.
Les joints en caoutchouc : ils sont flexibles et fournissent une bonne étanchéité. Ils sont appropriés pour une variété d'applications.
Il est essentiel de choisir le bon type de joint pour assurer une étanchéité optimale, en fonction de l'application spécifique, du fluide à contenir, de la pression et de la température tolérées.
Un joint caoutchouc pour l’étanchéité de vos tuyaux en plastique
Le joint en caoutchouc est un grand classique dans la plomberie. Peu importe le nom qu’on lui donne (joint plat, rondelle en caoutchouc, …), il est reconnaissable par sa couleur noire.
Équipez-vous d’une clé à molette ou d’une pince multiprises pour serrer manuellement le joint sur votre tuyau ou votre raccord en plastique.
Pour rappel, un joint en caoutchouc n’est pas adapté pour les tuyaux ou les raccords en métal qui nécessitent un serrage plus important pour éviter les fuites.
Focus sur le o-ring ou joint torique :
Ce joint en caoutchouc est notamment utilisé pour assurer l’étanchéité des pièces mobiles de la robinetterie. En effet, sa forme arrondie lui permet de se loger dans une gorge pour être comprimé lors de l'assemblage entre deux pièces.
Attention à bien le lubrifier avant serrage pour éviter tout écrasement ou coupure du joint.
Le joint fibre, idéal pour les températures extrêmes de -30°C à +80°C
On parle de joint à fibre vulcanisée : reconnaissables à leur couleur rouge, ce sont ceux dont le prix est le moins élevé du marché.
Ils sont principalement utilisés pour assurer l’étanchéité des raccords sur des :
installations d’eau chaude/eau froide,
installations de chauffage,
installations dont la pression peut atteindre 10 bars,
installations de joints de robinets, car ils sont plus étroits que les autres joints du marché
Ce sont les seuls à supporter des variations de température allant de -30°C à + 80°C.
Contrairement aux joints en caoutchouc, leur installation se fait par serrage mécanique (plus fort que le serrage manuel). Attention malgré tout à ne pas trop serrer le raccord et le joint au risque d’endommager l’ensemble.
Seul bémol : ils doivent être changés tous les 2/3 ans. En effet, le raccord gonfle au contact de l’eau et finit par craquer au fil du temps. Cela provoque alors des fuites d’eau dans votre tuyauterie.
Joint caoutchouc vs joint fibre : caractéristiques, utilisations, durée de vie, installation...
Joint en caoutchouc | Joint en fibre | |
---|---|---|
Matériau | Caoutchouc | Fibre vulcanisée |
Couleur | Généralement noir | Rouge |
Applications | Convient aux installations en plastique et basse pression | Idéal pour l'eau chaude/froide et les installations de chauffage |
Température | Varie selon le type de caoutchouc, généralement modérée | De -30°C à +80°C |
Pression | Faible à modérée | Peut atteindre jusqu'à 10 bars |
Flexibilité | Élevée | Limitée |
Durabilité | Bonne, mais varie selon l'usage spécifique | Moins durable que le caoutchouc, nécessite des remplacements plus fréquents |
Installation | Facile, ne nécessite pas de serrage fort | Nécessite un serrage mécanique plus fort |
Coût | Généralement économique | Peu coûteux mais nécessite des remplacements fréquents |
Un problème de plomberie ? Point sur les joints à utiliser (CNK, CNA, CSC...)
La matière et la couleur des joints vous aident à savoir quel lequel choisir en fonction de votre problème de plomberie :
joint rouge à fibre vulcanisée pour une installation classique de chauffage ou d’eau chaude/eau froide.
joint rouge CSC Watts (mélange de caoutchouc, de fibres de cellulose et d’élastomère NBR). Il est parfait pour les circuits d’hydrocarbure, d’huiles et d’air dont la pression ne dépasse pas 40 bars.
joint vert CNA est utilisé pour les circuits d’eau chaude ou froide soumis à de fortes vibrations et pouvant atteindre une pression de 100 bars.
joint bleu CNK (mélange de caoutchouc nitrile avec du kevlar sans amiante et avec un élastomère NBR). Il assure l’étanchéité des tuyaux de gaz naturel, d’hydrocarbure ou de vapeur (température jusqu’à 400°C et pression jusqu’à 100 bars).
joint blanc PTFE est utilisé pour l’étanchéité des chaudières à gaz et des installations de produits chimiques. Il résiste à des températures allant jusqu’à 250°C mais surtout, il a la caractéristique d’être très solide et résistant dans le temps.
joint noir plat pour les installations classiques en PVC et plastique.
joint noir torique, idéal pour les installations de robinetterie.
Après avoir identifié le joint à utiliser sur votre installation (grâce à sa couleur et sa matière), il convient de déterminer le diamètre à choisir. Il est impératif qu’il épouse parfaitement le diamètre de votre raccord pour éviter la moindre fuite. Consultez notre tableau des correspondances ci-dessous. Il vous indique la taille du joint à installer en fonction de la taille du raccord.
source : CEDEO
La diversité des travaux de plomberie, la variété des matériaux utilisés et la fonction attendue par votre tuyauterie peuvent rendre plus complexe l’installation d’un joint sur vos raccords de tuyaux.
Ainsi, quels que soient les travaux de plomberie pour lesquels vous avez besoin d’un joint, assurez-vous de connaître la taille et la matière des éléments de tuyauterie à raccorder. Ensuite, référez-vous à notre article pour savoir quelle couleur choisir.
FAQ
Joint rouge ou noir : quelles différences ?
La couleur d'un joint peut donner une première indication sur sa composition et donc sur ses propriétés. Les joints rouges sont généralement en fibre vulcanisée, une matière reconnue pour sa résistance à la chaleur et sa compatibilité avec les circuits d'eau chaude et froide. Ils sont utilisés pour des installations nécessitant une forte résistance thermique.
De leur côté, les joints noirs sont souvent en caoutchouc. Ils offrent une excellente flexibilité et sont particulièrement appréciés pour les systèmes à basse pression. Ils sont fréquemment utilisés sur des tuyaux en plastique, notamment pour des siphons ou autres raccords de ce type.
Quelques points à noter :
Les joints rouges ont une tolérance de température plus élevée que les joints noirs.
Les joints noirs, en caoutchouc, offrent une meilleure flexibilité.
Le choix entre joint rouge et noir dépendra des spécificités de votre installation.
Quel type de joint pour le gaz ?
Pour l'installation gaz, il est recommandé d'opter pour un joint CNK (Caoutchouc Nitrile Kevlar). Il est reconnu pour sa résistance remarquable à la chaleur pouvant atteindre jusqu'à 400°C et une pression de 100 bars. Composé de kevlar, une fibre de haute technologie, et de caoutchouc nitrile, ce joint est optimal pour les raccords de tuyaux de gaz naturel, d'hydrocarbure ou de vapeur.
Un autre choix possible est le joint Novaform® GZ, spécialement conçu pour les installations et équipements du réseau gaz. Il est disponible sous trois catégories en fonction de l'utilisation : joint plat Gaz (JPG), joint plat compteur (JPC), joint plat bride (JPB).
Cependant, le choix du joint dépend aussi de la pression et de la température du système. Le respect de ces critères assure une étanchéité optimale de l'installation.
Quel type de joint pour un circuit d'eau chaude ?
Pour un circuit d'eau chaude, deux types de joints se distinguent : le joint fibre et le joint caoutchouc synthétique cellulose (CSC Watts). Le joint fibre, de couleur rougeâtre, résiste bien aux variations thermiques. Il est particulièrement recommandé pour des températures oscillant entre -30°C et 80°C, et peut supporter une pression maximale de 10 bars. Cependant, sa faible flexibilité peut être un inconvénient.
D'autre part, le joint CSC Watts, également de couleur rouge, est constitué de fibres cellulosiques et d'un liant élastomère NBR. Il résiste à une température allant jusqu'à 180°C et une pression de 40 bars. Ce joint est idéal pour une installation plus durable comme celle d'une cuisine ou une salle de bain. Faites votre choix en fonction des spécificités de votre circuit d'eau chaude.
Quel type de joint pour un circuit d'eau froide ?
Pour un circuit d'eau froide, le choix du joint dépend de plusieurs facteurs. Le joint en fibre vulcanisée est une option courante. Sa résistance aux températures allant de -30°C à 80°C le rend approprié pour des systèmes d'eau froide. En revanche, sa flexibilité limitée peut être un obstacle dans certaines situations.
Un autre choix est le joint CSC Watts (Caoutchouc Synthétique Cellulose), qui combine les fibres cellulosiques et un élastomère NBR. Ce joint résiste à des pressions atteignant 40 bars, ce qui peut être un atout majeur dans certains systèmes d'eau froide.
Joint fibre : résiste aux températures de -30°C à 80°C, pression maximale de 10 bars, faible flexibilité.
Joint CSC Watts : résiste jusqu'à 40 bars de pression, excellent pour les systèmes à fortes pressions.
Notez que la décision finale doit prendre en compte les spécificités de l'installation, dont la température, la pression et le type de raccord à étanchéifier.